Nous pourrions légitimement nous interroger : rapidité peut-elle rimer avec sobriété énergétique ? La réponse est positive, comme le démontre une récente étude du cabinet de conseil Oliver Wyman.
Les principaux enseignements de l’étude Oliver Wyman
Enseignement 1. La rapidité de livraison est un critère important pour les consommateurs français et européens – Basée sur des enquêtes menées dans six pays européens, l’étude du cabinet Oliver Wyman confirme que la rapidité de livraison est un facteur de décision important pour 45 % des acheteurs en ligne, en particulier pour les acheteurs fréquents (72 %). La livraison rapide, c’est-à-dire entre 24 et 48 heures, est déjà la norme en Allemagne et en Suède, et s’est développée en France où elle représente désormais 30 % des livraisons, contre 15% il y a 5 ans.
Enseignement 2. La vitesse de livraison, mesurée du point du vue du consommateur, n’est pas un facteur déterminant des émissions de CO₂ – L’étude démontre que lorsqu’un article est stocké à proximité du consommateur, les émissions de CO2 associées à son acheminement, mesurées de bout en bout, sont généralement modérées et relativement comparables quels que soient le délai et le mode de livraison choisi (à domicile, en point de retrait ou en consigne à colis de type ‘locker’). En revanche, lorsque le produit est entreposé loin du consommateur, la livraison s’avère généralement plus lente et génère davantage d’émissions de CO2e. Ce n’est donc pas une affaire de lièvre et de tortue, la lenteur n’étant pas forcément gage de sobriété énergétique. En réalité, il faut agir sur quatre leviers si l’on veut réduire efficacement les émissions de CO2 associées aux livraisons :
– Massifier les volumes, ce qui permet de réduire les émissions par colis grâce à l’utilisation de plus grands véhicules et à l’optimisation de leur chargement.
– Investir dans les réseaux logistiques, pour installer les entrepôts au plus près des bassins de consommation, c’est-à-dire en France s’agissant des consommateurs français
– Innover, notamment pour électrifier les flottes de transport (utilitaires, vélos cargos électriques et autres solutions) et pour optimiser les routes de livraison.
– Développer les sources d’énergies renouvelables, comme les parcs solaires, pour décarboner l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement du secteur.
Enseignement 3. Encourager les bonnes pratiques du secteur et les investissements permettrait d’atteindre 30% de réduction des émissions de CO2e d’ici 2030 – L’étude suggère que restreindre ou interdire certains modes de livraison du « dernier kilomètre » serait inefficace d’un point de vue environnemental, car les émissions de CO2e des principaux modes de livraison (standard, jour suivant, point de dépôt, click & collect, etc.) sont équivalentes et tendent à converger. L’étude démontre qu’il serait en revanche plus judicieux d’encourager et de généraliser les bonnes pratiques mentionnées ci-dessus, puisqu’elles permettent de réduire les émissions de CO2e de 10 à 20 % par rapport aux niveaux actuels. L’étude montre également que le secteur pourrait réduire de 30 % ses émissions de CO2e d’ici 2030, grâce à des investissements dans le mix énergétique, à la réduction des émissions liées aux transports et aux bâtiments, et à une réduction des emballages.
Amazon investit déjà aujourd’hui dans tous ces domaines et milite pour une collaboration plus étroite entre secteurs public et privé afin d’accélérer la décarbonation de la chaîne d’approvisionnement en Europe.
Amazon investit dans un vaste réseau logistique en Europe
Amazon est présent en Europe depuis plus de vingt ans. Depuis 2010, Amazon a investi plus de 150 milliards d’euros dans ses activités dans l’Union européenne. L’entreprise gère aujourd’hui des boutiques dans huit pays de l’Union européenne (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Pologne, Suède), ainsi que plusieurs centaines de centres de distribution, de centres de tri et de dépôts de livraison répartis dans toute l’Europe. Grâce à ces investissements, Amazon est en mesure de stocker les produits à proximité de ses clients, ce qui lui permet de livrer rapidement tout en maîtrisant ses émissions. Au-delà de ses investissements, Amazon mutualise son réseau logistique avec plus de 275 000 petites et moyennes entreprises (PME) européennes qui vendent leurs produits dans ses boutiques et qui ont réalisé plus de 17 milliards d’euros de chiffre d’affaires à l’exportation en 2022. Ces PME peuvent ainsi s’appuyer sur le réseau logistique d’Amazon pour leurs expéditions et tirer parti de ses innovations et de ses bonnes pratiques afin de minimiser leurs propres émissions de CO₂ liées aux livraisons.
Pour généraliser le recours aux camions et utilitaires décarbonés, Amazon prévoit d’investir plus d’un milliard d’euros en Europe
Amazon compte déjà plusieurs milliers de véhicules électriques en Europe et a annoncé en 2022 que l’entreprise prévoyait d’investir plus d’un milliard d’euros dans les années à venir, dont 250 millions d’euros en France, afin de doubler sa flotte européenne. Amazon investit dans des poids lourds électriques, des utilitaires électriques et même des véhicules plus petits, comme des vélos cargos à assistance électrique, pour expédier les colis aux clients tout en réduisant ses émissions de CO2. Amazon construit également sa propre infrastructure sur site pour alimenter les camions et utilitaires, ainsi que les technologies nécessaires pour les faire fonctionner de la manière la plus efficace possible. Nous n’opérons pas encore à grande échelle, mais sommes en passe de le faire. Nous sommes par ailleurs convaincus que la volonté politique sera clé pour soutenir l’évolution du secteur : Amazon encourage les décideurs publics à voter et à fixer des normes d’émission ambitieuses pour les véhicules, et à soutenir en parallèle un déploiement accéléré des infrastructures de recharge à l’échelle européenne. Ces infrastructures sont en effet nécessaires pour que de tels véhicules puissent être déployés sur des réseaux transfrontaliers, permettant ainsi d’accélérer la décarbonation du transport routier en Europe.
Amazon est en voie d’alimenter 100% de ses opérations mondiales en énergie renouvelable d’ici 2025
Une véritable décarbonation du secteur des transports exige non seulement des véhicules plus écologiques et des investissements dans les meilleures installations de stockage et de livraison, mais aussi que ces véhicules et ces bâtiments soient alimentés par des énergies renouvelables. L’étude du cabinet Oliver Wyman confirme ainsi que l’alimentation des réseaux électriques nationaux par des sources d’énergie sans CO₂ est l’un des moyens les plus efficaces pour réduire les émissions des transports et des bâtiments. Nous avons donc besoin d’une énergie décarbonée à grande échelle.
Les contrats d’approvisionnement en électricité ont joué un rôle clé dans l’essor du secteur des énergies renouvelables en Europe. À ce jour, Amazon soutient plus de 40 projets éoliens et solaires à grande échelle en Europe et a inauguré en mai le plus grand parc agrivoltaïque d’Italie. Amazon est le principal acheteur privé d’électricité produite à partir d’énergies renouvelables dans le monde et en Europe, et est en passe d’alimenter ses opérations mondiales avec 100 % d’énergies renouvelables d’ici à 2025, avec cinq ans d’avance sur son objectif initial. Amazon a atteint 90 % d’utilisation d’énergies renouvelables l’année dernière et continue de privilégier de nouveaux projets en Europe. À l’approche de 2024 et des prochaines échéances électorales européennes, Amazon encourage l’Union européenne à continuer d’investir dans le développement du réseau électrique pour qu’il s’ouvre à davantage d’énergies renouvelables, l’invite à soutenir la décentralisation de la production d’électricité, et appelle de ses vœux l’instauration d’un environnement réglementaire propice au développement des contrats privés d’achat d’électricité en Europe.
Il est possible, ensemble, d’aller plus vite et de mettre en place un marché unique plus respectueux de l’environnement en Europe
Amazon s’engage à décarboner son réseau de transport et à atteindre zéro émission nette de carbone d’ici 2040, avec dix ans d’avance sur l’objectif fixé par l’Accord de Paris. Si de nouvelles solutions restent à inventer, il apparaît clairement que les actions décrites ci-dessus constituent d’ores et déjà des mesures concrètes qu’Amazon, le secteur dans son ensemble et les pouvoirs publics devraient adopter et encourager pour favoriser un avenir plus respectueux de l’environnement. Amazon est convaincue que la prochaine législature européenne sera l’occasion de mettre en place un marché unique plus durable grâce auquel l’Europe pourra lever les coûteux obstacles internes qui freinent le développement d’une économie circulaire à l’échelle du marché unique, harmoniser l’approche européenne en matière d’énergie et de transport décarboné sur tout le continent, et encourager les investissements et les innovations dans ce domaine.
Amazon renouvèle son ambition de collaborer avec les institutions européennes, les États membres et les autres entreprises du secteur de l’énergie et des transports pour atteindre nos objectifs communs, à savoir zéro émission nette de carbone, au bénéfice des citoyens européens, de l’économie et de la planète.