Après une Terminale en BEP vente, Sanaa a tout de suite commencé à travailler. Avant de devenir chauffeuse-livreuse pour un transporteur spécialisé dans la livraison rapide, elle a occupé de nombreux postes : auxiliaire de vie, agent de sureté, vendeuse, animatrice dans des centres commerciaux… « En fait, j’ai fait tellement de métiers différents que je ne souviens pas de tous », avoue Sanaa. « Je n’arrivais pas à trouver quelque chose qui me convenait. Mais là, j’ai enfin trouvé ! ». Âgée d’à peine 26 ans, Sanaa reconnait qu’elle aime avant tout conduire : « Peu importe le véhicule, l’important est de conduire. Je déteste rester chez moi. Si je pouvais, je serais tout le temps au volant. J’ai même occupé un poste qui consistait à déposer des voitures dans le sud de la France. Je faisais de longs trajets, toute seule. J’ai aimé ! ». La route la fascine et enchaîner les kilomètres est devenu une raison d’être.

Je croise régulièrement les mêmes personnes et c’est plutôt sympathique d’échanger un sourire et de s’entendre dire : tiens, c’est encore vous, ça fait plaisir.
Sanaa

Hyperactive, Sanaa ne tient pas en place : elle aime bouger et voyager. Espagne, Belgique, Thaïlande, Maroc, mais aussi France… Elle aime ces moments sans stress qu’elle passe à parcourir le monde. Depuis septembre 2017, elle apprécie aussi ses journées de livraisons qui lui permettent de passer la journée au volant, et d'être au contact des clients: « Personne à l’arrière pour vous déranger, on est tranquille, on peut mettre de la musique… et chaque jour rencontrer de nouvelles personnes et des découvrir des quartiers de Paris que je ne connaissais pas. J’aime cette vie ».

Un service, des rencontres…

Pour autant, Sanaa est quelqu’un de plutôt très sociable. « Je fais des rencontres tous les jours, surtout depuis que j’assure les livraisons d’Amazon », explique-t-elle. « Avec Prime Now, les clients sont en effet livrés en une à deux heures et ils choisissent le moment de la livraison. Il s’agit pour l’essentiel de produits frais que je remets la plupart du temps en main propre pour la simple raison que les clients choisissent le moment où ils veulent être livrés. Il arrive qu’ils ne soient pas là ou encore sur la route, mais dans ces cas-là, à défaut de leur parler de visu, on les a au téléphone. Résultat, je croise régulièrement les mêmes personnes et c’est plutôt sympathique d’échanger un sourire et surtout de s’entendre dire : tiens, c’est encore vous, ça fait plaisir ».

Un métier de femme

Du haut de ses un mètre soixante-sept, Sanaa effectue en moyenne une trentaine de livraisons par jour sur Paris et la proche banlieue. Elle estime que le métier de chauffeur-livreur est parfaitement adapté aux femmes : « c’est certes plus physique qu’un emploi de bureau », admet-elle. Rien ne vaut la route, les kilomètres, les personnes rencontrées en chemin, le service que l’on apporte… mais surtout une bonne équipe soudée et un patron qui a confiance en nous.