Enseignant en informatique dans les filières industrielles post-BAC à la cité scolaire Henri Bergson-Jacquard dans le 19ème arrondissement de Paris, Jackson s’occupait principalement d’étudiants en BTS et Licence jusqu’à la réforme du BAC de 2019. « Pour apporter mon soutien aux autres enseignants, j’ai accepté de prendre en charge une classe de seconde en SNT (Sciences Numériques et Technologie), nouvelle matière introduite par la réforme du baccalauréat », explique-t-il. « Et qui dit nouvelle matière, dit forcément grosse réflexion sur la manière de la mettre en œuvre. Très vite, nous sommes arrivés à la conclusion qu’il n’était pas envisageable de faire uniquement de la théorie si on voulait intéresser nos élèves et c’est ainsi que j’ai pris contact avec la Fondation CGénial et son programme Yes We Code ! ».

Un accompagnement outillé des enseignants

Tout a débuté en juin 2019. À ce moment-là, Jackson cherchait avant tout des idées de projets. Cela étant, « si nous avions dû passer par un circuit traditionnel, à savoir concevoir un projet, lister l’ensemble du matériel dont nous aurions besoin pour ensuite le commander, nous n’aurions jamais été prêts pour la rentrée scolaire de septembre », souligne-t-il.

Face à une nouvelle matière dont les cours restaient à inventer, Jackson avoue qu’il a particulièrement apprécié l’accompagnement mis en place par la Fondation et ses partenaires, dont le programme Amazon Future Engineer, et notamment la session sur une demi-journée organisée pour les enseignants afin de les familiariser avec le kit et les applications possibles avec les élèves. « Nous avions besoin d’assistance et cet accompagnement a vraiment été un plus. Le kit d’objets connectés est très intéressant. Mais avoir un accompagnement de proximité avec une communauté très riche en ressources, que ce soient des tutoriels ou des webinaires pensés pour nous, enseignants, c’était vraiment… génial », se souvient-il.

Habitué à programmer des processeurs avec ses étudiants post-BAC, Jackson maitrisait bien son sujet. Pour autant, il avait conscience dès le départ qu’il devait inventer quelque chose de nouveau, accessible à des élèves de seconde qui avaient un bagage en programmation limité. Grâce à l’accompagnement de la Fondation, il a pu très rapidement « coucher sur le papier un scénario pédagogique » pour ses élèves et ainsi commencer à enseigner cette nouvelle matière dès novembre, avec des applications concrètes du programme SNT.

Du concret pour motiver les élèves

« À un âge où le numérique est encore quelque chose qui reste à définir, réaliser un projet avec un objet qui s’allume, qui détecte la température ou un mouvement ou encore un robot capable d’éviter un obstacle rend l’enseignement beaucoup plus concret », explique Jackson. « Et sans cet aspect concret, on a du mal à intéresser des élèves à une matière trop abstraite pour eux », souligne Jackson. « D’autant que j’enseigne la matière SNT à une classe à Horaires Aménagés Sport d’Excellence (CHASE), autrement dit des sportifs de haut niveau. L’informatique n’est clairement pas au cœur de leurs centres d’intérêt ».

Malgré tout, Jackson réussit depuis deux ans maintenant à fédérer ses élèves autour de projets de programmation. Il le doit en partie à la dynamique autour de « l’expérience » CGénial avec un concours qui renforce la motivation des élèves, mais aussi à des interventions de professionnels qui viennent expliquer leur métier et abordent les sujets du numérique directement avec les élèves. Parfois, ils les aident même dans la réalisation de leurs projets. « Nous avons mis en place une activité autour de l’intelligence artificielle que nous allons présenter au concours Yes We Code! », explique Jackson. « Les élèves sont accompagnés dans leur projet par un intervenant externe qui nous a été proposé par la Fondation. Or, cette proximité avec les entreprises manque beaucoup dans le monde de l’école : que fait-on chez Amazon ? À quoi ça sert ? Comment fait-on pour acquérir les compétences pour travailler dans ce genre d’entreprise ?... Les élèves n’en savent rien. La mise en relation avec des professionnels réalisée grâce à la Fondation contribue là encore à rendre le monde du numérique plus concret. Parfois, ces échanges font même naitre des vocations chez certains élèves ».

Le partenariat CGenial et Amazon Future Engineer

Travaillant en étroite collaboration avec l’Éducation nationale, la Fondation CGénial a pour mission de développer l'appétence pour les sciences et les technologies chez les jeunes et leur faire découvrir les métiers associés. Elle œuvre également au rapprochement entre le monde de l’entreprise et celui de l’éducation pour faire face aux enjeux d’aujourd’hui et de demain.

Son action se concrétise notamment dans le domaine des sciences numériques par le projet Yes We Code auquel participe le programme Amazon Future Engineer en finançant des kits d’objets connectés, distribués cette année à 225 établissements scolaires. Des collaborateurs bénévoles d’Amazon apportent également leur soutien à la communauté Yes We Code en développant des contenus pédagogiques (tutoriels sur des thématiques informatiques, webinaires sur les métiers du numérique, etc.) et en partageant leur expérience directement au contact des élèves sur invitation exclusive des professeurs.