En 2022, les stéréotypes de genre ont encore la dent dure et Hajar a dû faire preuve d’une force de caractère incroyable pour dépasser les préjugés de son milieu social et réaliser son rêve : devenir une hackeuse éthique dans le domaine de la cybersécurité. Hajar fait partie des bénéficiaires de la bourse initiée par Amazon dans le cadre de son programme Amazon Future Engineer (AFE) et mise en place en partenariat avec la fondation Ionis et Article 1, association qui œuvre en faveur d’une meilleure égalité des chances. «Notre ambition est de permettre à chaque talent de choisir son avenir avec confiance et ambition et de faire en sorte que l’orientation, la réussite dans les études et l’insertion professionnelle ne dépendent pas des origines sociales, économiques ou culturelles », explique Anissa Abdou, cheffe de projets - programme mentorats de l’association Article 1. « À ce jour, Amazon est le seul partenaire qui nous a contactés pour défendre la place des femmes dans les métiers du numérique et les filières scientifiques. Et c’est d’autant plus important que Hajar n’est pas un cas isolé : aujourd’hui encore, beaucoup de parents ne comprennent pas que leurs filles s’engagent sur des études d’hommes».
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Ouvrir des perspectives à ceux qui en ont le plus besoin
Lancé en 2020, Amazon Future Engineer est un programme destiné à sensibiliser les enfants et étudiants aux opportunités du numérique, avec une attention particulière portée aux enfants issus de milieux défavorisés et aux filles. En appui sur les acteurs sociaux, le programme couvre tout le cycle scolaire, de la primaire aux études supérieures. Ateliers ludiques de sensibilisation en primaire, webinaires, stages de troisième, tutoriels et cours d’initiation à la programmation en ligne… Afin d’adresser tous les âges et l’ensemble du territoire, Amazon Future Engineer a noué de nombreux partenariats avec des associations œuvrant en faveur de la promotion des savoirs.
« Beaucoup des métiers de demain, y compris ceux que l’on n’imagine pas encore, tourneront autour du numérique et je pense qu’en sensibilisant les élèves dès la primaire, nous œuvrons en faveur de plus d’égalité des chances », indique Thomas Dogna, coordinateur d’équipe et du projet Ambassadeurs du code d’Unis Cité, association pionnière du service civique en France, partenaire du programme AFE. « Nos ateliers, financés par AFE, sont complémentaires du programme de l’Éducation Nationale et permettent aux élèves d’avoir un bagage supplémentaire ».
Il n’est jamais trop tôt pour agir
Cette année, l’antenne de Nice d’Unis Cité dans laquelle travaille Thomas s’est fixé pour objectif de toucher plus de 4000 élèves, en passant par les écoles primaires mais aussi par des associations comme celle du Valdocco qui réalise des actions auprès des jeunes en faveur de la prévention, de l'éducation et de l'insertion professionnelle. « Dans les milieux où évolue notre association, la place de la femme est encore souvent au foyer à s’occuper des enfants et de la cuisine. Ces ateliers qui ne font pas de distinction entre homme et femme et qui prônent la mixité sont un excellent moyen de combattre les stéréotypes de genre », estime Yasmina El Gourari, éducatrice spécialisée pour l’association Le Valdocco à Nice. « Il faudrait plus d’entreprises comme Amazon pour soutenir les actions de personnes de terrain comme nous. La démarche est très positive, elle amène du mouvement et de l’ouverture d’esprit ».
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Dans cette perspective, Amazon a rejoint le club FACE Seine-Saint-Denis qui lutte contre les discriminations avec un programme ciblant spécifiquement les jeunes filles. Baptisé Wifilles, cette initiative prévoit d’accompagner 20 jeunes filles issues de milieux défavorisés dans la découverte du numérique. Outre des ateliers de code, elles auront accès à des visites d’entreprises et des rencontres avec des professionnels du numérique.
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Au cœur des objectifs fixés par le programme AFE, les stages de troisième sont aussi un excellent moyen d’ouvrir des perspectives aux enfants issus de milieux défavorisés, ainsi que le souligne Olivia Hayot, cheffe de projet sur le programme AFE, en charge des actions sur le collège et le lycée : « On constate un fort processus de reproduction sociale dans les choix d’orientation des élèves : ils choisissent le métier de leur père, de leur sœur, de leur cousin, etc. Notre objectif n’est pas d’orienter les élèves vers les métiers du numérique mais simplement de leur montrer qu’ils existent et ouvrir leur horizon afin de les aider à choisir une orientation en fonction de leurs aptitudes, de leurs motivations, de leur personnalité ou encore de leurs intérêts et pas uniquement en fonction de leur milieu social ».
Des stages de 3ème au cœur de l’action
Élaboré en partie avec l’association Planète Sciences qui organise un atelier sur la robotique, le contenu des stages de 3ème proposés dans le cadre d’AFE s’est enrichi cette année du partenariat avec « Moi dans 10 ans », association spécialisée dans l’accompagnement des jeunes des quartiers prioritaires dans leur choix d’orientation scolaire et professionnelle. « Nous travaillons sur quatre grandes thématiques : mobilité géographique, prise de parole en public, codes du monde professionnel et mixité dans les métiers, avec des actions visant la déconstruction des freins liés au genre sur l’orientation professionnelle », explique Laurent Girardeau, co-directeur de l’association. « Beaucoup de collaboratrices d’Amazon sont intervenues pendant la semaine de stage, ce qui va dans le sens des idées que l’on cherche à défendre : on peut être une femme et s’épanouir dans les métiers du numérique ».
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Cette année, le stage de 3ème a aussi été réalisé au centre de distribution de Brétigny-sur-Orge, premier site robotisé d’Amazon en France. « La robotique est un thème très apprécié des élèves, explique Olivia Hayot. Nous avons aussi constaté que c’était une excellente façon de rendre l’apprentissage de la programmation et du code informatique plus ludique et concret, tout en leur montrant que cela n’avait rien de magique : derrière la robotique, il y a des hommes…et des femmes ! ». Chez Amazon, ces femmes dirigent même les activités robotiques, à l’instar Souhaila Bouddou, Area Manager au centre de Brétigny-sur-Orge : « Quand je suis arrivée, j’étais la seule femme. Aujourd’hui, mon équipe compte plus de femmes que d’hommes ».
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Des collaborateurs impliqués et investis
Diversité, parité, égalité… ont toujours fait partie de la culture d’Amazon et le programme AFE n’est finalement qu’une émanation de cette culture fondée sur l’inclusion. Comme Souhaila, qui fait partie du jury sur le concours robotique organisé dans le cadre des stages de troisième, de nombreux collaborateurs d’Amazon sont investis dans le programme AFE : réalisation de webinaires sur leur métier et sur des sujets informatiques ou encore intervention en classe à la demande de professeurs qui veulent apporter du concret à leurs élèves sur les métiers du numérique…
Plus de 70 collaborateurs font du mentorat dans le cadre du partenariat avec Article 1, accompagnant les jeunes filles pendant toute la durée de leurs études. C’est notamment le cas d’Amelie, responsable marketing chez Amazon. Elle accompagne Hajar sur le parcours de la réussite et a su la rassurer malgré le refus de ses parents de la voir entrer à l’EPITECH : « Je l’ai mise en contact avec une collaboratrice d’Amazon qui travaille dans la cybersécurité et, grâce à cet échange, Hajar a repris confiance en elle ».
Pour Laurent Girardeau de « Moi dans 10 ans », les actions d’AFE et l’investissement qui va au-delà du simple financement sont d’autant plus importants que l’« on sait pertinemment que les filières scientifiques et numériques sont non seulement créatrices d’emploi mais aussi d’emplois bien rémunérés. Œuvrer en faveur de la mixité, c’est non seulement permettre aux femmes de gagner en liberté et en autonomie financière mais également contribuer à redresser la barre au niveau national sur l’égalité salariale ».