L'histoire de Patrick Philippart est celle d'une vocation précoce et d'un succès qui s'est fait attendre. Au moment où il commence l'écriture de son premier roman, qui restera inachevé, le jeune Patrick n'a que 13 ans. « Ce n'était pas le meilleur que j'ai créé, mais l'envie d'écrire était bel et bien là », explique-t-il. Sa passion pour l'actualité le conduit à devenir journaliste, une profession qu'il exerce depuis près de 40 ans. Aujourd'hui, Patrick est un écrivain indépendant reconnu grâce aux clients d'Amazon.

Je n'ai jamais pensé que l'édition numérique représentait un tel potentiel.
Patrick Philippart, écrivain

À la recherche de ses lecteurs

Pendant des années, Patrick a écrit une dizaine de romans. Mais, contrairement à ses articles journalistiques, ses livres, eux, n'ont pas trouvé de lecteurs. « J'avais suivi le parcours du combattant du candidat-écrivain : j'envoyais mes manuscrits aux éditeurs parisiens, qui me valaient systématiquement des lettres-type, expliquant que mon roman ne correspondait pas à leur ligne éditoriale. Plusieurs fois, j'ai eu le sentiment que mon manuscrit n'avait même pas été ouvert. Mais je persévérais, intimement persuadé qu'un jour, ça marcherait... ».

Un jour d'avril 2012, Patrick découvre l'autoédition en lisant un article du Nouvel Observateur. Deux mois plus tard, il publie Mortelles ambitions sur Amazon, grâce à la plateforme d'autoédition Kindle Direct Publishing (KDP). « Je me suis lancé exactement comme si je lançais une bouteille à la mer. Et, à ma grande surprise, j'ai découvert que ce roman intéressait des lecteurs ». Encouragé par ce premier succès, Patrick a écrit et publié sur KDP sept autres ouvrages, « avec l'assurance, cette fois, qu'ils pourraient être lus ». Son dernier roman policier, Une disparition de trop, vient tout juste de sortir, et est déjà dans les meilleures ventes de romans policiers sur Amazon.fr.

« Je n'ai jamais pensé que l'édition numérique pouvait représenter un tel potentiel, mais il existe désormais un grand nombre de lecteurs de livres numériques grâce à la rapide multiplication des liseuses et des tablettes », explique Patrick. « Aujourd'hui, je suis persuadé que l'édition numérique est l'avenir de l'édition ».

Un anti-héros attachant

Dans son parcours, Patrick était accompagné par le personnage récurrent de ses romans policiers : Dimitri Boizot, « un journaliste quadragénaire un peu paumé qui résout des enquêtes à l'insu de son plein gré », explique-t-il. Un personnage pour lequel Patrick a beaucoup de tendresse. « Dimitri ressemble furieusement à Monsieur Tout-le-Monde, avec ses problèmes quotidiens. Je crois beaucoup au fait que, chez chacun d'entre nous, existe une part de vie qui peut faire l'objet d'un roman ».

Et, en si on en juge par les commentaires publiés sur Amazon.fr, les lecteurs semblent, eux aussi, apprécier ses enquêtes :

- « Les personnages ont du corps, l'intrigue est habilement menée et la chute inattendue : bref, tous les ingrédients d'un bon polar »

- « Un style qui fait une part plus belle à l'intrigue qu'à l'hémoglobine »

- « Enfin un auteur qui sait manier la langue française avec brio »

Pour Patrick, « le contact direct avec les lecteurs, via les commentaires publiés sur le site Amazon.fr, mon adresse mail ou encore ma page Facebook, est un avantage énorme ». La publication de ses histoires lui a permis de rencontrer un public, son public. « Grâce à cette expérience, je suis conforté dans le sentiment d'être désormais reconnu comme écrivain à part entière ».