Si vous pensez que l’écriture est une activité solitaire, et que le temps d’attente dans les aéroports ne sert pas à grand-chose, l’histoire des Vandroux vous fera peut-être changer d’avis.

Jacques Vandroux, ingénieur de profession, a toujours aimé raconter des histoires. Son travail l’amenant à beaucoup voyager, il a commencé à coucher ses histoires sur papier durant ses longues périodes d’attente pour passer le temps : « C’était un moyen aussi de m’évader du quotidien », explique-t-il.

L’enthousiasme des proches et la pression de sa femme, sa première et exigeante lectrice, l’ont incité à poursuivre : 3 ans plus tard, il avait terminé son premier roman. Restait à le publier. Les Vandroux n’étaient pas convaincus par la lecture numérique mais, intrigués par l’histoire de David Forrest, promoteur de l’auto-publication numérique, ils ont décidé de s’y lancer.

Avec l’auto-publication, la femme de Jacques est devenue officiellement son éditeur, agente et conseillère littéraire. « Nous avons abordé le projet ensemble », explique-t-il.

« J’étais ravi de voir ma femme, qui a toujours été ma meilleure amie et ma plus grande lectrice, devenir aussi ma partenaire littéraire ». Madame Vandroux a donc pris en charge les relectures interminables, les aspects techniques, administratifs, financiers et le marketing, tandis que Jacques s’est concentré sur ses textes.

La première note qui apparut sur Amazon généra quelques frissons et fut la preuve que notre livre était sorti de la sphère privée et arrivé dans les mains du public.
Jacques Vandroux

Jacques Vandroux découvre son graal

« Nous avons fait nos premiers pas sur la plateforme Kindle Direct Publishing (KDP) sans aucune préparation préalable : de complets amateurs » explique Jacques. « Une heure plus tard, envahis par l’émotion, nous avons cliqué sur le bouton « sauvegarder et publier » ».

Ce clic a été à l’origine de beaucoup de premières : le premier roman publié (multiplication), le premier téléchargement et la première fois que les textes des Vandroux arrivaient à des inconnus : « La première note qui apparut sur Amazon généra quelques frissons et fut la preuve que notre livre était maintenant sorti de la sphère privée et arrivé dans les mains du public ».

Les Vandroux ont eu du mal à le croire quand, au bout de trois semaines, le roman est rentré dans le Top 100 des meilleures ventes d’Amazon.fr, où il a figuré pendant 140 jours. Leur deuxième roman, les pierres couchées, a même atteint la première place.

« C’était incroyable. Un résultat qui aurait été impossible à obtenir via l’édition classique pour un auteur inconnu comme moi. KDP est le Graal du romancier amateur ! Et je dois tellement à ma femme : jamais je ne serais arrivé à le faire sans elle ».

Une affaire de famille

Des milliers d’unités ont été ainsi vendues, et les ventes continuent à augmenter. « Nous avons décidé de continuer dans l’auto-publication qui nous a si bien réussi ».

Chez les Vandroux, on continue à savourer une nouvelle vie d’auteurs à deux. Et quand Jacques rentre d’un de ses voyages avec des nouvelles idées en tête, le sujet de conversation en famille est souvent le même : « Nos enfants se plaignent car nous parlons beaucoup trop à leur goût de nos activités d’écriture et publication ». Leur dernier projet ? Un livre illustré pour enfants, L’arbre à chocolat, dont les gains sont reversés à une association caritative. Et, cerise sur le gâteau, madame Vandroux, forte de son expérience, a co-écrit avec son époux un guide à l’usage des auteurs auto-édités, Grimpez vers le TOP 100, publié en juillet dernier.