Laurent Bettoni n'était pas parti pour vivre de sa plume. Mais après quinze ans passés comme responsable des ventes puis du marketing dans l'industrie pharmaceutique, il a saisi sa chance : suite à sa démission, il a écrit son premier roman et immédiatement décroché un contrat avec une grande maison d'édition, en 2005. Laurent explique : « J'ai eu beaucoup de chance pour mes débuts dans le monde de l'édition : je n'ai jamais eu de difficultés à écrire, et le premier livre que j'ai présenté à un éditeur a été accepté en une semaine. C'était Ma place au paradis. […] Ce n'est qu'après ma publication que les choses se sont compliquées. » Ses trois manuscrits suivants ont été rejetés, et Laurent a réalisé que ses productions ne correspondaient pas à ce que la plupart des éditeurs recherchaient : « Je ne rentre dans aucune case... ni sur aucune étagère de librairie. »
Cela me laisse libre d'écrire des romans dans lesquels je peux aller aussi loin que je veux, sans craindre une censure autre que celle de mes lecteurs.
Il a alors décidé de « tester la publication en auteur indépendant, afin de proposer plus directement aux lecteurs des livres qui effrayaient les maisons d'édition traditionnelles ». « Cela me laisse libre d'écrire des romans dans lesquels je peux aller aussi loin que je veux, sans craindre une censure autre que celle de mes lecteurs — c'est la seule qui m'intéresse de toute manière », continue Laurent. Il peut ainsi proposer quelque chose de différent, « un brin polémique, politiquement incorrect et subversif […] », quelque chose « qui parle à la sensibilité plus sombre de l'esprit humain ». Il ajoute : « j'utilise un langage cru et je mélange les genres, quelque part entre la littérature blanche et la littérature noire. On pourrait dire que je donne dans la littérature grise. » Comme l'écrit un de ses lecteurs : « Écran total bouscule les codes, tant dans l'histoire que dans le style, les références musicales ou les personnages, c'est un ovni littéraire et on en redemande. »
C'est ainsi que début 2012, après avoir appris l'existence de Kindle Direct Publishing par un ami, Laurent a publié lui-même un premier roman Écran total, suivi des Corps terrestres, du Bois mort et deux ebooks pour enfants Léo et l'araignée et Léo et le monstre sans visage : deux de ses ouvrages, publiés également sur Create Space, la plateforme d’impression à la demande d’Amazon, sont entrés dans le top 10 des meilleures ventes sur Amazon.fr !
Laurent espère que l’autoédition aidera de nouveaux auteurs à émerger, de la même façon que les musiciens et réalisateurs indépendants ont gagné en visibilité ces dernières années. « Je pense que la publication indépendante connaîtra un développement significatif si tout le monde s'y investit. Selon moi, Kindle Direct Publishing en est le vecteur idéal. »
Les avantages de Kindle Direct Publishing ne s'arrêtent pas là. « La facilité d'utilisation de la plate-forme m'a séduit. Je peux facilement mettre en ligne ma première version ou actualiser les prix et d'autres détails, je suis payé par virement bancaire chaque mois, en toute simplicité, je reçois des données journalières sur les ventes. Et Amazon me reverse 70% du chiffre d’affaires hors taxes réalisé sur la vente de mes ouvrages ! »
L'étape suivante, explique-t-il, c'est la reconnaissance des auteurs indépendants : par la presse et la critique, par les librairies mais surtout auprès des lecteurs. « Si je peux aider à faire passer le message auprès du public que la littérature indépendante vaut le détour, j'en serais très heureux. C'est pour cette raison que j'ai créé une structure d’accompagnement littéraire ainsi qu’un blog, afin d'aider les auteurs indépendants à se faire entendre et à partager leurs expériences. Publier avec Amazon y contribue grandement : nous gagnons en visibilité et suscitons plus d'intérêt. »